L'histoire de la CAPOEIRA
La capoeira est un sport brésilien d'origine Africaine, elle est apparue au Brésil à l'époque esclavagiste, en raison de la façon brutale avec laquelle ont été traités les esclaves africains venus principalement du golfe de guinée, du mozambique, et de l'angola.
Ces esclaves arrivaient par bateaux pour travailler dans les plantations de cannes à sucre ; après une longue journée de labeur, ces esclaves étaient réunis dans des habitations collectives appelées "senzala" pour s'y reposer et c'était là aussi qu'en cachette ils essayaient de maintenir leurs traditions car il leur était interdit de rendre hommage à leurs Saints. Ceci à marqué le syncrétisme religieux, c'est à dire qu'ils ont nommés chacun de leurs Saints avec le nom d'un saint catholique, et ainsi Ogun dieu de la forge devient St Georges et ainsi de suite... cette astuce leur permettait de ne pas être punis en cas de contrôle. Ils avaient le droit de fêter leurs Saints en dehors des heures de travail mais pas de celui de se battre entre eux ni de s'entraîner aux sport de combat. Pour cette raison, ils utilisaient la musique et les mouvements corporels pour masquer la lutte qui plus tard s'appellera Capoeira.
Les esclaves réussissaient à
s'enfuir grâce à la capoeira, seule arme à leur disposition.
Parfois ils se cachaient au bord des chemins où pousse des herbes
qui leur permettaient de se dissimuler. Cette poussée d'herbes
sauvages s'appelle en portugais "capoeira".
Fin du XIXe siècle à 1930
Les expéditions punitives sont de plus en plus nombreusent et les adeptes qui ont recours à cet art ne possèdent aucune idéologie ni code d'honneur. C'est à cette époque que le nom Capoeira commence peu à peu à entrer dans le vocabulaire brésiliens. Rien n'officialisait ce nom dans des écrits mais il était répandu par le bon vieux système du bouche à oreille, donnant enfin un nom à cet art qui à cette période encore n'était que l'ancêtre de la Capoeira actuelle.
Vers la fin du XIXe siècle, les débordements de ces pratiquants propagèrent une mauvaise image de cette lutte martiale. Le capoeiriste n'avait aucun respect envers les victimes et utilisaient sont armes de façon trop primaire. Il était considéré comme un voyou qui errait dans les rues dans l'unique but d'affrontements dans lesquels il n'hésitaient pas à utiliser des accessoires tels que le couteau ou le coupe-coupe. La répression contre ses pratiques, et toutes les formes de manifestations de Capoeira commança à d'organiser sous l'influence du maréchal Déodoro DA FONSECA qui chargea le Bacharel Sampaio Ferraz à emprisonner et punir de coups de bâton les capoeiristes surtout à Rio.
Après la période des révolutions des années 1930, le gouvernement de Gétùlio VARGAS chercha un appui auprès du peuple. Un esprit plus ouvert à l'égard des traditions populaires règnant parmi les dirigeants du pays, un maître de Capoeira, Manoel dos Reis Machado, Mestre Bimba, demanda et obtint l'autorisation d'ouvrir à Salvador la première Académie de Capoeira sur le nom de Association de Lutte Régionale de Bahia. Mestre Bimba, créa là un style particulier, intégrant dans un but d'efficacité combattante, quelques coups issus de la Batuque et d'autres divertissements brésiliens, ainsi que des mouvements issus d'art martiaux étrangers. Le style issu l'enseignement de Mestre Bimba est connu sous le nom de Capoeira Régionale.
MESTRE BIMBA (créateur de la capoeira régionale)

Peu de temps après, Vincente Ferreira Pastinha, Mestre Pastinha, ouvrit son académie, utilisant ouvertement le mot Capoeira, revendiquant une Capoeira pour l'homme, l'enfant et la femme, cherchant à maintenir les valeurs de dissimulation et de ruse de la tradition. Mestre Pastinha développa avec ses élèves le style Capoeira Angola, qui attache outre les valeurs déjà citées, une grande importance au "jeu du sol".
MESTRE PASTINHA (Capoeira Angola)

Aujourd'hui comme toujours, les capoeiristes enrichissent leur art par des mouvements qu'ils crééent dans le jeu, reculant chaque jour, les limites de leur corps et de leur imagination. Certains cherchent une forme plus esthétique dans un souci artistique et d'autres, l'efficacité martiale. |